lundi 26 novembre 2007

Atelier PAO au Moyen Âge


L'image offert à Donald E. Knuth (env. 1980) par un inconnu.
(in : Donald E. Knuth, Digital Typography. Stanford, CSLI Publications, 1999, p. 1)

samedi 24 novembre 2007

Veuve et orphelin

Si dans un livre vous trouvez des paragraphes comme ceux-ci, cela veut dire que le texte n'est pas bien mise en page. La veuve et l'orphelin ne sont pas des bienvenus dans une publication.
L'image expliquera mieux que moi.

jeudi 22 novembre 2007

La maquette

Le maquettiste définit les principes graphiques de présentation du livre. Il met en relation graphiquement le texte et l'image, on choisissant les caractères typographiques, la position du texte et des images, et les couleurs. On distingue deux phases dans la réalisation de la maquette : la conception et l'exécution. L'éditeur gère la couverture et l'intérieur du livre séparément.


La maquette : le première manifestation de l'axe éditorial choisi

- Lors ce la création d'un livre ou d'une collection d'ouvrages illustrés, le responsable éditorial définit la maquette du corps de l'ouvrage très tôt dans le processus. De cette définition dépendent la plupart des constituants du livre : le type et la quantité de texte, de péritexte et d'images.

-Pour ce faire, le responsable éditorial fait appel à un maquettiste, soit salarié de l'entreprise (le directeur artistique), soit externe.


La conception

- Le responsable éditorial indique au maquettiste ses principales attentes en matière de mise en relation graphique du texte et de l'image, et précise le format. Il évoque le public prévu, et les livres concurrents dont il veut se différencier ou s'inspirer : c'est le brief.

- Le maquettiste présent plusieurs propositions plus ou moins abouties sous forme de double-pages (comme un livre ouvert). Les rough crayonnés sont de plus en plus rares. Grâce à la PAO, le maquettiste propose une maquette où la position de chaque élément est précisément définie. Il utilise du faux texte, ce qui permet une appréhension globale des double-pageset évite la lecture du texte par l'éditeur à ce stade.

- La maquette est parfois présentée à un public restreint afin de recueillir des réactions. Elle est valable pour l'ensemble des titres d'une collection. Ainsi, le responsable éditorial et le maquettiste envisagent tous les types de contenus susceptibles d'entrer dans celle-ci.

- Le secrétaire d'édition et le maquettiste établissent aussi un chemin de fer : l'ensemble des double-pages du livre, textes et illustrations positionnés.

L'exécution

- L'exécution de la maquette correspond à la mise en page effective à partir du matériau définitif du livre, textes et images. Depuis le développement de la PAO, elle est réalisée directement sur ordinateur avec de logiciels comme Xpress.


La maquette de couverture

- Le processus de mise au point de la maquette de couverture se rapproche de celui de la maquette de l'intérieur du livre. La couverture peut comporter uniquement de la typographie, ou bien intégrer une image. Dans cette dernière situation, le maquettiste fait souvent des propositions d'iconographie.

- Dans certaines maisons d'édition, même les plus grandes, le directeur général est le seul à prendre la décision finale concernant les maquettes de couverture : elles représentent le premier élément de communication du livre avec le public.



[source : Christian Robin, Le livre et l'édition, Nathan 2003]

mercredi 21 novembre 2007

Besoin de texte

Avez-vous besoin de texte qui signifie rien ? Parfois on en a besoin pour remplir des projets par un faux-texte. Alors, on peut utiliser le générateur de Lorem ipsum. On peut definir le nombre de paragraphes, ainsi que le normbre de mots.

jeudi 15 novembre 2007

A la recherche du stage

"Réussir sa candidature via Internet ? !
Accrocher en un coup d’œil, tel est votre défi ? ! Vous devez absolument soigner la présentation de votre CV envoyé par Internet. Pensez que le document que vous allez envoyer sera, 9 fois sur 10, imprimé par votre correspondant. Rédigez-le avant sur votre logiciel de mise en page (Word, Works, etc.). Tenez compte des marges d’impression (1 à 1,5 cm en moyenne) pour éviter à votre CV l’impression hors feuillet ? ! Choisissez des couleurs qui passeront bien sur une imprimante, et des polices standard, lisibles sur Mac comme sur PC. Enregistrez-le sous le format RTF et donnez-lui un nom « intelligent » ? : untel-cv. Un « plus » qui garantit à votre interlocuteur de le retrouver facilement. Vrai aussi, bien évidemment, pour la lettre de motivation en pièce jointe. Qui gagnera souvent à se voir intégrer dans le mail (certaines messageries rejettent les documents annexés si l’utilisateur en a ainsi décidé – risque viral oblige). Des recruteurs préfèrent un mail circonstancié de motivation, les autres un courriel bref et précis mentionnant les éléments de votre candidature en pièce jointe. Quoi qu’il en soit, votre expression sera « propre », sans fautes, avec majuscules (le fin du fin « accentuées ») et ponctuation. Enfin, pensez à mentionner, clairement, le destinataire, la référence de l’annonce, qui vous êtes et pourquoi il est intéressant de lire la suite. Votre e-candidature est prête, il ne vous reste plus qu’à l’envoyer à son destinataire en n’oubliant pas la pièce jointe?! À lire, Le grand livre du CV, aux éditions Studyrama.

L’adresse mail ? : le premier contact
Vous risquez de vous retrouver décrédibilisé en un seul clic?! Pour éviter la corbeille, préférez une adresse mail sobre où figurent vos prénom et nom. Le style schtroumpfette@hotmail.fr, juju-lefou@neufonline.fr, non ! C’est tout bête mais nombreux sont les candidats, surtout jeunes diplômés, qui n’y pensent pas. Les fournisseurs d’accès vous offrent de créer plusieurs adresses, profitez-en (et ne vous mélangez pas les envois?!). Vous pouvez même créer une adresse mail spéciale candidature. En cas de réponse, vous identifierez directement le mail professionnel dont il vous faut prendre connaissance rapidement. Vous pourriez manquer un rendez-vous?! Dans tous les cas, ce petit détail vous favorise l’efficacité.

Photo ou pas ? ?
Allez-vous vous montrer, à l’heure des CV anonymes ou pas ? ? Tout dépend de votre situation. Il est conseillé de joindre une photo lorsque vous postulez pour un poste où l’apparence physique a son importance (mode, relations publiques, etc.). Lorsqu’elle est demandée dans l’annonce, ne croyez pas malin de vous en passer. N’utilisez alors que des photographies d’identité de dimension standard. La photo se doit d’être à votre avantage mais vous ne vous présentez pas à un casting non plus ? ! Attention au narcissisme trop vite perceptible. Soyez sobre et professionnel. Le .jpg est le format à privilégier ? : moins lourd et de bonne qualité. Vous aurez ainsi plus de chance que votre CV soit vu tel que vous le souhaitiez.
Si votre candidature est spontanée, ne joignez pas de photo (sauf pour les postes où l’image compte). Rassurez-vous, ne pas vous montrer ne vous pénalisera absolument pas. D’ailleurs, la meilleure des photos traduit difficilement toutes les facettes de votre personnalité ? !"

[source et la suite à lire sur : EconomieMatin.com]

mardi 13 novembre 2007

La bibliographie de l'éditeur (part 2)

Christian Robin, Le livre et l'édition, Nathan 2003.



Livre publié dans la serie Repères pratiques.

Dans une façon simple et breve l'auter raconte l'histoire de livre depuis les débuts de l'écriture jusqu'à l'impression numérique et l'édition sur CD, DVD ou le Web.

lundi 12 novembre 2007

Coccinelle // Biedronka

Je ne peut plus me retenir d'y publier ce lien.
Regardez et admirez.
C'est un chef-d'oeuvre de l'animation flash.
Et la correspondance du son et de l'image est géniale.

samedi 10 novembre 2007

Méfiez-vous de vos yeux et surtout de votre cerveau



Et si quelqu'un a toujour le problème avec la lecture du texte de cette image :
"L'ordre des lettres...
Selon une étude de l'Université de Cambridge, l'ordre des lettres dans un mot n'a pas d'importance, la seule chose importante est que la première et la dernière soient à la bonne place. Le reste peut être dans un désordre total et vous pouvez toujours lire sans problème. C'est parce que le cerveau humain ne lit pas chaque lettre elle-même, mais le mot comme un tout.
La preuve...
Alors ne venez plus m'emmerder avec les corrections ortographiques."

vendredi 9 novembre 2007

Logiciels gratuits et libres ! A vous de télécharger

Voulez-vous avoir des logiciels gratuits et à la fois legeaux ?
Il y a la solution - elle s'appelle « logiciel libre ».
Alors, pour ceux qui ont un peu du mal avec informatique (de préférence en français) :

1. Système d'opération
- Linux et ses distributions (dit 'distro')


2. Paquet bureautique
- OpenOffice.org


3. Graphisme
- GIMP (seulement RGB, pas CMYK)


4. PAO
- Scribus


5. Navigateur
- Firefox

6. Client de messagerie
- Thunderbird


7. Lecteur du son et du video
- Winamp (la plupart de formats)


8. Générateurs d'album photos
- JAlbum


- Web Album Generator

lundi 5 novembre 2007

Paris, capitale des livres

L'EXPOSITION qui ouvre le 16 novembre à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, et le livre qui l'accompagne, mettent en lumière les liens étroits qui existent entre l'évolution du livre et de la presse et l'essor de la capitale. Comment, sur cinq siècles, les événements politiques, économiques, culturels à Paris révèle, en 200 documents exceptionnels, tout un monde foisonnant, reflet de la vie des quartiers de la capitale.

Entretien avec Marie-Hélène Tesnière, conservateur au Départament des manuscrits de la BNF

Comment s'organisait la production des livres à Paris avant 1471, date de l'apparition de l'imprimerie ? Quelle était la nature de ces écrits, étaient-ils essentiellement religieux ?

Jusqu'au XIIe siècle, ce sont les moines qui dans les grandes abbayes écrivent, enluminent et relient les livres à l'usage des écoles monastiques et pour les offices liturgiques. Les grandes abbayes sont alors à l'éxterieur de Paris : Saint-Denis au nord, Saint-Victor à l'est, Saint-Germain-des-Prés à l'ouest. Avec le développement des écoles et de l'Université au début du XIIIe siècle, la production du livre passe entre les mains de laïcs. Il y a alors à Paris des ateliers spécialisés autour de l'église Saint-Sévérin : ceux des écrivains et des parcheminiers sont situés dans l'actuelle rue de la Parcheminerie, ceux des enlumineurs dans l'actuelle rue Boutebrie. Les libraires coordonnent le travail des différents ateliers et vendent les livres. Les plus riches tiennent boutique devant la cathédrale Notre-Dame, rue Neuve Notre-Dame. Bien sûr à la fin du XIIIe siècle, les livres sont encore pour la plupart écrits en latin et sont de nature religieuse, particulièrement ceux que l'on étudie alors à la Faculté de Théologie : la Bible, l'Histoire Scholastique de Pierre le Mangeur et les Sentences de Pierre Lombard. Au XIVe siècle, la production de livres en français s'accroît (Roman de la rose par exemple), en même temps que se développent les premières bibliothèques princières comme celle du roi Charles V vers 1368. La production se diversifie encore plus au Xve siècle.

D'ailleurs le terme « livre » était-il déjà utilisé ?


Oui. Le livre médiéval qui est en fait un manuscrit, était le plus généralement désigné par le terme latin de liber, l'équivalent français de notre « livre », qui désignait à la fois l'unité intellectuelle, c'est-à-dire le contenu du livre, et l'unité matérielle, c'est-à-dire le livre comme objet. On trouve aussi fréquemment le terme de volumen, que l'on pourrait traduire par « volume ».

A qui étaient destinés ces ouvrages ?

Au XIIIe siècle, ce sont essentiellement les maîtres et les étudiants de l'Université de Paris qui lisent les livres. Comme les étudiants sont nombreux (plusieurs milliers), le besoin de livres est grand. Pour que la diffusion des textes les plus récents se fasse plus rapidement, les dominicains mettent en place un système de copie par pecia ou à la pièce : le livre est constitué d'un ensemble de cahiers de 4 feuillets ou pièces, que l'on peut louer une à une moyennant finances ; ainsi plusieurs copistes peuvent-ils travailler en même temps. Pour les étudiants, les livres sont d'un prix inabordable ; se créent alors en grand nombre à Paris des collèges qui subviennent aux besoins matériels des étudiants, et rassemblent leurs livres dans des bibliothèques ; la bibliothèque du collège de Sorbonne est la plus importante.

Au XIVe et au début du XVe siècle, les princes et les aristocrates jouent le rôle de mécènes dans la production du livre ; ils commandaient des oeuvres, tel le roi Charles V qui commande un grande nombre de traductions en français ; ils fon travailler des enlumineurs de talent , tel le duc du Berry qui s'adresse aux frères Limbourg pour peindre ses Très riches Heures. A partir de la seconde moitié du XVe siècle, les livres touchent assez largement une clientèle du bourgeois aisés qui tous possèdent au moins un livre d'heures. C'est dans la seconde moitié du XVe siècle qu'apparaissent les premiers « livres d'étal », c'est-à-dire des livres qui ne sont pas faits à la demande, mais que le libraire a réalisé à l'avance, et sur lequel il apposee à la dernière minute les armes de l'acquéreur du manuscrit.

Un contrôle était-il exercé par le roi ou le clergé ?

De la fin du XIIIe siècle au début du XVe siècle, les métiers du livre sont contrôlés par l'Université. Libraires et parcheminiers en particulier doivent prêter serment au recteur de l'Université. Ils s'engagent à produire des livres dont le texte est « correcte », et à évaluer les livres proposés à la vente au juste prix ; en échange de quoi, ils disposent de certains privilèges, comme ceux d'être exemptés du paiement de la taille et de la garde des portes. Quatre libraires-jurés ou libraires principaux représentent l'ensemble de la profession.

Comment et où pouvait-on se procurer les livres à Paris ?

Le plus couramment le clergé et les étudiants lisaient les livres dans les bibliothèques de collège, comme celle du collège de Sorbonne, ou les bibliothèques d'abbayes, les étudiants pouvaient consulter les livres les plus importants dans une « salle d'usuels » avant la lettre, où ils étaient enchaînes. Les autres, ils pouvaient les emprunter moyennant caution. Pour les livres universitaires, les libraires avaient l'obligation de mettre en vitrine la liste des ouvrages a pecia dont ils disposaient ainsi que le prix de location ; cette liste est l'ancêtre de nos cataloques de libraires. Le commerce du livre d'occasion était alors essentiel. Les princes disposaient autour d'eux de courtiers en livres qui leur fournissaient des livres ; ils étaient au début du XVe siècle des changeurs.

Y-avait-il déjà des quartiers de libraires ?

A l'origine, les libraires se trouvaient concentrés autour des écoles, de l'Université et des établissement religieux, comme le couvent des dominicains rue Saint-Jacques. On les trouvait donc, autour de la cathédrale, dans le quartier Saint-Sévérin, puis rue Saint-Jacques, ou sur les ponts. Les livres religieux de peu prix se vendaient au XVe siècle, au cimetière des Innocents.

[source : „En Vue”, novembre 2007, n° 24]

La bibliographie de l'éditeur (part 1)

Michael Twyman, Imprimerie. L'histoire et techniques, ENS 2007.



Cet ouvrage, richement illustré, offre, pour la première fois en langue française, un panorama des principales étapes de l'évolution de l'imprimerie et de ses techniques.
L'imprimerie est l'une des plus importantes inventions de tous les temps. Elle a changé le cours de l'histoire par son extraordinaire impact sur les plans intellectuel, social et artistique. Au fil des siècles, ses procédés aux évolutions technologiques depuis la production manuelle jusqu'à la production mécanique, puis électronique.

Dans cette histoire documentée et concise, Michael Twyman brosse un tableau de l'évolution des techniques graphiques et de la manière dont celles-ci ont contribué au développement des formes et des usages des images et des textes imrimés, depuis l'invention de l'imprimerie en Extrême-Orient et en Europe jusqu'à l'avènement du numérique.

Cet ouvrage est une traduction du British Library guide to printing que l'auteur a adaptée au contexte français en s'appuyant notamment sur les collections du Musée de l'imprimerie de Lyon.

Michael Twymen est professeur émérite au Département de typographie et de communication graphique de l'Université de Reading (Royaume-Uni). Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la typographie et l'imprimerie et il intervient régulièrement à l'Institut d'histoire du Livre, Lyon.