
L'image offert à Donald E. Knuth (env. 1980) par un inconnu.
(in : Donald E. Knuth, Digital Typography. Stanford, CSLI Publications, 1999, p. 1)
Wrzucam tutaj różne mapy, trasy.
Le maquettiste définit les principes graphiques de présentation du livre. Il met en relation graphiquement le texte et l'image, on choisissant les caractères typographiques, la position du texte et des images, et les couleurs. On distingue deux phases dans la réalisation de la maquette : la conception et l'exécution. L'éditeur gère la couverture et l'intérieur du livre séparément.
La maquette : le première manifestation de l'axe éditorial choisi
-Pour ce faire, le responsable éditorial fait appel à un maquettiste, soit salarié de l'entreprise (le directeur artistique), soit externe.
L'exécution
- L'exécution de la maquette correspond à la mise en page effective à partir du matériau définitif du livre, textes et images. Depuis le développement de la PAO, elle est réalisée directement sur ordinateur avec de logiciels comme Xpress.
La maquette de couverture
- Le processus de mise au point de la maquette de couverture se rapproche de celui de la maquette de l'intérieur du livre. La couverture peut comporter uniquement de la typographie, ou bien intégrer une image. Dans cette dernière situation, le maquettiste fait souvent des propositions d'iconographie.
- Dans certaines maisons d'édition, même les plus grandes, le directeur général est le seul à prendre la décision finale concernant les maquettes de couverture : elles représentent le premier élément de communication du livre avec le public.









L'EXPOSITION qui ouvre le 16 novembre à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, et le livre qui l'accompagne, mettent en lumière les liens étroits qui existent entre l'évolution du livre et de la presse et l'essor de la capitale. Comment, sur cinq siècles, les événements politiques, économiques, culturels à Paris révèle, en 200 documents exceptionnels, tout un monde foisonnant, reflet de la vie des quartiers de la capitale.
Entretien avec Marie-Hélène Tesnière, conservateur au Départament des manuscrits de la BNF
Comment s'organisait la production des livres à Paris avant 1471, date de l'apparition de l'imprimerie ? Quelle était la nature de ces écrits, étaient-ils essentiellement religieux ?
Jusqu'au XIIe siècle, ce sont les moines qui dans les grandes abbayes écrivent, enluminent et relient les livres à l'usage des écoles monastiques et pour les offices liturgiques. Les grandes abbayes sont alors à l'éxterieur de Paris : Saint-Denis au nord, Saint-Victor à l'est, Saint-Germain-des-Prés à l'ouest. Avec le développement des écoles et de l'Université au début du XIIIe siècle, la production du livre passe entre les mains de laïcs. Il y a alors à Paris des ateliers spécialisés autour de l'église Saint-Sévérin : ceux des écrivains et des parcheminiers sont situés dans l'actuelle rue de la Parcheminerie, ceux des enlumineurs dans l'actuelle rue Boutebrie. Les libraires coordonnent le travail des différents ateliers et vendent les livres. Les plus riches tiennent boutique devant la cathédrale Notre-Dame, rue Neuve Notre-Dame. Bien sûr à la fin du XIIIe siècle, les livres sont encore pour la plupart écrits en latin et sont de nature religieuse, particulièrement ceux que l'on étudie alors à la Faculté de Théologie : la Bible, l'Histoire Scholastique de Pierre le Mangeur et les Sentences de Pierre Lombard. Au XIVe siècle, la production de livres en français s'accroît (Roman de la rose par exemple), en même temps que se développent les premières bibliothèques princières comme celle du roi Charles V vers 1368. La production se diversifie encore plus au Xve siècle.
D'ailleurs le terme « livre » était-il déjà utilisé ?
Oui. Le livre médiéval qui est en fait un manuscrit, était le plus généralement désigné par le terme latin de liber, l'équivalent français de notre « livre », qui désignait à la fois l'unité intellectuelle, c'est-à-dire le contenu du livre, et l'unité matérielle, c'est-à-dire le livre comme objet. On trouve aussi fréquemment le terme de volumen, que l'on pourrait traduire par « volume ».
A qui étaient destinés ces ouvrages ?
Au XIIIe siècle, ce sont essentiellement les maîtres et les étudiants de l'Université de Paris qui lisent les livres. Comme les étudiants sont nombreux (plusieurs milliers), le besoin de livres est grand. Pour que la diffusion des textes les plus récents se fasse plus rapidement, les dominicains mettent en place un système de copie par pecia ou à la pièce : le livre est constitué d'un ensemble de cahiers de 4 feuillets ou pièces, que l'on peut louer une à une moyennant finances ; ainsi plusieurs copistes peuvent-ils travailler en même temps. Pour les étudiants, les livres sont d'un prix inabordable ; se créent alors en grand nombre à Paris des collèges qui subviennent aux besoins matériels des étudiants, et rassemblent leurs livres dans des bibliothèques ; la bibliothèque du collège de Sorbonne est la plus importante.
Au XIVe et au début du XVe siècle, les princes et les aristocrates jouent le rôle de mécènes dans la production du livre ; ils commandaient des oeuvres, tel le roi Charles V qui commande un grande nombre de traductions en français ; ils fon travailler des enlumineurs de talent , tel le duc du Berry qui s'adresse aux frères Limbourg pour peindre ses Très riches Heures. A partir de la seconde moitié du XVe siècle, les livres touchent assez largement une clientèle du bourgeois aisés qui tous possèdent au moins un livre d'heures. C'est dans la seconde moitié du XVe siècle qu'apparaissent les premiers « livres d'étal », c'est-à-dire des livres qui ne sont pas faits à la demande, mais que le libraire a réalisé à l'avance, et sur lequel il apposee à la dernière minute les armes de l'acquéreur du manuscrit.
Un contrôle était-il exercé par le roi ou le clergé ?
De la fin du XIIIe siècle au début du XVe siècle, les métiers du livre sont contrôlés par l'Université. Libraires et parcheminiers en particulier doivent prêter serment au recteur de l'Université. Ils s'engagent à produire des livres dont le texte est « correcte », et à évaluer les livres proposés à la vente au juste prix ; en échange de quoi, ils disposent de certains privilèges, comme ceux d'être exemptés du paiement de la taille et de la garde des portes. Quatre libraires-jurés ou libraires principaux représentent l'ensemble de la profession.
Comment et où pouvait-on se procurer les livres à Paris ?
Le plus couramment le clergé et les étudiants lisaient les livres dans les bibliothèques de collège, comme celle du collège de Sorbonne, ou les bibliothèques d'abbayes, les étudiants pouvaient consulter les livres les plus importants dans une « salle d'usuels » avant la lettre, où ils étaient enchaînes. Les autres, ils pouvaient les emprunter moyennant caution. Pour les livres universitaires, les libraires avaient l'obligation de mettre en vitrine la liste des ouvrages a pecia dont ils disposaient ainsi que le prix de location ; cette liste est l'ancêtre de nos cataloques de libraires. Le commerce du livre d'occasion était alors essentiel. Les princes disposaient autour d'eux de courtiers en livres qui leur fournissaient des livres ; ils étaient au début du XVe siècle des changeurs.
Y-avait-il déjà des quartiers de libraires ?
A l'origine, les libraires se trouvaient concentrés autour des écoles, de l'Université et des établissement religieux, comme le couvent des dominicains rue Saint-Jacques. On les trouvait donc, autour de la cathédrale, dans le quartier Saint-Sévérin, puis rue Saint-Jacques, ou sur les ponts. Les livres religieux de peu prix se vendaient au XVe siècle, au cimetière des Innocents.
[source : „En Vue”, novembre 2007, n° 24]
