"On compte quelque 1 300 auteurs de BD francophones… et de fortes disparités. D’un côté, les stars: dessinateurs et scénaristes de best-sellers dont les ventes atteignent de véritables sommets: près de 2 millions d’exemplaires tirés pour le onzième volet des aventures de Titeuf.
De l’autre, les auteurs non reconnus qui arrondissent leurs fins de mois par des travaux de coloristes, lettreurs, maquettistes, illustrateurs, dessinateurs industriels ou encore publicistes. Généralement, les auteurs d’une BD perçoivent, pour chaque album, entre 8 et 12 % du prix hors taxe, partagés (si nécessaire) à 50/50 entre le scénariste et le dessinateur. « Mon éditeur me reverse 7 % du prix de vente de l’album » explique Benjamin Adam, tout nouvellement publié pour sa première BD tirée à 1 000 exemplaires*. « Au final, ça devrait me rapporter entre 400 et 500 €. » En haut du phylactère, Jean Van Hamme, scénariste des séries à succès XIII, Thorgal et Largo Winch, affiche 23 millions d’albums vendus et un revenu annuel de l’ordre d’un million d’euros, sans compter les produits dérivés. Lesquels représentent environ la moitié des revenus des éditions Albert-René qui gèrent les neuf derniers albums d’Astérix et les droits d’exploitation et d’image du célèbre Gaulois. Détenues à 80 % par Albert Uderzo, dessinateur et scénariste de la série depuis la mort de René Goscinny en 1977, ces éditions affichaient en 2003 un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros.
Des planches aux écrans
L’univers des bandes dessinées n’est pas réservé à ses fidèles lecteurs. Les adaptations télévisées et cinématographiques fleurissent. Dernier exemple en date: la sortie mercredi 5 décembre de Tous à l’Ouest, une aventure de Lucky Luke. Une version animée avant un film avec Jean Dujardin. Côté cinéma, Astérix n’est pas en reste. Une troisième adaptation sortira le 30 janvier prochain après le carton d’Astérix et Obélix: mission Cléopâtre (plus de 14 millions d’entrées). Le petit écran aussi aime la BD. Tintin a eu droit à sa série télévisée. Tout comme Titeuf. Les héros de BD squattent désormais les consoles de jeu, celles des gamins comme celles des parents – avec le très réussi XIII. Autant de débouchés lucratifs pour les créateurs puissants du 9e art."
[source: EconomieMatin.com]
mardi 1 janvier 2008
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